[EAU]SMOSE – LES IMAGINAIRES DE L’EAU

Fiction Expérimentale accompagnant Les œuvres DE KARINE SANCERRY POUR l’exposition [EAU]SMOSE – MONTAGNE NOIRE-

TEASER court-métrage HABIT DES EAUX

Captures d’écran du court-métrage [EAU]SMOSE

Synopsis

Comme des archéologues de l’invisible nous lisons dans la brume l’histoire des mondes. Réinventer les histoires c’est remettre de l’importance aux choses oubliées, c’est les rendre à nouveau sacrées aux yeux de tous…
Échanger avec les EAUX de la Montagne Noire et la représenter est pour Karine Sancerry un engagement nécessaire et vital pour proposer d’autres regards sur la nature et ainsi changer fondamentalement notre rapport au vivant. Une quête intuitive où les ondes et les flux souterrains deviennent palpables par ses œuvres et perceptibles par les mots et les images où l’espace laisse à voir une profondeur à multiple lecture.
Sacrée gageure qu’elle vous propose mais qui correspond à sa volonté farouche d’authenticité et d’ancrage dans un monde où les forces de la nature tant niées ne cessent de l’appeler.

L’HABIT DES EAUX habite les eaux douces de la Vernassonne, Montagne Noire. Il souligne l’expression corporelle de l’élément EAU. Le costume exécute un acte qui lui est associé, en gestes fluides, en ondulations, en éclats de lumière. Il danse les eaux vives. Il oscille en lacet. Ainsi l’eau médiatrice fait tourbillonner “l’habit des eaux” en une danse harmonieuse, donnant vie au corps réceptif de Karine Sancerry. Elle se relie à ce flux de vie que sont les eaux, veine de la terre, sève de la Forêt. Cette tunique aurait le pouvoir de dévoiler le mystère caché des eaux. (cf. Le mythes du voile d’Isis). L'[EAU]SMOSE se fait. L’HABIT lui dévoile ses messages, ceux de la Mère des Eaux.

Karine Sancerry confectionne cet habit de rites, objet-lien, tel un médiateur des mondes invisibles.

VIDÉO – Extrait de la fabrication du Costume de rites

Teinture Indigo, Shibori Nui, avec les Eaux vives de la Martellière – Vernassonne – Montagne Noire

Référence aux costumes traditionnels teintés à l’indigo de la région Occitanie (extrait de différentes plantes : le pastel et la persicaire cultivée dans le sud le la France). Ce savoir-faire est d’autant plus remarquable que le pigment contenu dans les feuilles est invisible ; le bleu n’apparaît qu’au terme d’une délicate gestation : macération, fermentation et oxydation.

La tunique révèle des visages cristallisés à la teinture à l’indigo (réalisé par Karine Sancerry – Technique Shibori Nui sur tunique en coton épais des années 50, originaire du territoire de la Montagne Noire) comme celui du linge de Véronique avec lequel sainte Véronique aurait essuyé le visage du Christ lors de sa Passion ; et l’image de celui-ci s’y serait miraculeusement imprimée.

Ainsi les « ESPRITS DES EAUX» nous accueillent parfois sous l’allure du Drac (diable) qui avance masqué sous trois interprétations mythologiques, proposant le rapport avec la mort, mais aussi le rapport naturaliste du danger des eaux en furie et celui qui induit à la tentation sous l’allure de fées, d’ondines…
On y reconnaitra des expressions de joie, de terreur, aux visages burlesques, animal, végétal, accueillants ou repoussants.

Captures photos des visages imprimés sur la tunique “HABIT DES EAUX”